30 avril 2024

Lettre de Paris n°2

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Mon cher cousin,

Me voici de nouveau, prenant ma plume, afin de vous dépeindre l’agitation de la semaine écoulée, et les nombreuses turpitudes qu’a connues notre beau pays.

Imaginez mon cher cousin, en début de semaine, c’est un véritable ouragan politique qui s’est abattu sur la capitale ! Nous apprenions en effet que le chef des orléanistes du midi, Renaud M., avait décidé de faire alliance avec le parti du pouvoir aux prochaines élections locales !
Tsunami politique entraînant aussitôt un déferlement d’opprobre et d’excommunication !
Dans le même temps, notre Grand Vizir Jean C. adoubait le félon en bénissant officiellement cette alliance. Voici donc notre Renaud M. à la tête d’une coalition improbable diront certains, raisonnable diront d’autres.
Vous pensez bien mon cher cousin qu’aussitôt, dans les rangs de la formation des orléanistes, de nombreux ténors montent au créneau, vilipendant le félon, appelant à son excommunication, exigeant la création d’une liste parallèle. Bref, c’est l’incompréhension et la stupeur mêlée de feinte colère dans les rangs orléanistes devant cet affront.
Dès le lendemain, concile national à Paris pour juger la félonie de Renaud M. en présence de
l’intéressé et de tous les grands seigneurs du bureau. Exclusion ? Sanction ? Investiture retirée ? Que nenni, mon bon cousin ! « Nous sommes sur la même ligne », « Certains éclaircissements étaient nécessaires », « l’exclusion n’a jamais été envisagée ».
Bref, nous attendions une fumée noire, nous avons eu une fumée blanche !
Ni exclusion, ni investiture retirée, ni liste orléaniste présentée contre Renaud M.
La vie politique parisienne est ainsi mon bon cousin. Une simple « tempête dans un verre
d’eau » comme le titrait l’excellent journal Rivarol dans l’édition de cette semaine, une agitation permanente pour finalement retrouver le calme de l’inaction et du refus d’engagement ferme et affirmé, le renoncement de soi, la soumission, le profil bas.
Une fois encore, la droite orléaniste se ridiculise devant l’opinion et prouve, s’il en était encore besoin, dans quel état de décrépitude elle se débat.
Il faut avouer cependant que l’intervention de notre Grand Vizir dans cette affaire ressemble à s’y méprendre au baiser de Judas !
Décidemment, la vie politique nous réserve bien des surprises. Le mal vient souvent de là où nous ne l’attendions pas.
Oui mon cher cousin, c’est une Révolution Nationale dont notre pays a besoin pour retrouver
sa grandeur et mettre ainsi fin à toute cette tambouille politicienne qui n’est que gesticulation,
atermoiements et faux-semblants !
Je vous parlais la semaine dernière, dans ma précédente lettre, des ennuis judiciaires de nos amis Hervé, Alison et Vincent, en raison de leur opposition à la bien-pensance. J’attirais alors votre attention sur ce délit qui a la faveur de nos gouvernants actuels : le délit d’opinion.
Et bien figurez-vous que cette semaine, une fois encore, la justice, par l’intermédiaire du Conseil d’État, vient implicitement de confirmer mes dires en validant la dissolution de cette association de jeunes patriotes, adeptes des actions militantes spectaculaires sur le terrain. Il leur est reproché de « justifier ou encourager la discrimination, la haine ou la violence envers les étrangers et la religion musulmane », par l’utilisation des slogans « Immigration, racaille, islamisation-Reconquête », « de l’argent pour les Français pas pour les étrangers ». On leur conteste également le droit d’exprimer leur opinion par des évènements spectaculaires comme le déploiement de banderoles sur certains édifices. Car c’est bien d’opinion dont il s’agit. Il n’est nullement question de violences à l’égard de quelque groupe de personnes que ce soit. Il n’est
nullement question d’incitation à la haine. Ce qu’ils énoncent reste factuel, et le message qu’ils délivrent relève du bon sens dans un pays qui subit au quotidien les méfaits de la mondialisation et du multiculturalisme.
Les juges reprochent également à l’association de ne pas s’être désolidarisée « des agissements de militants…ou d’individus » se réclamant d’elle ! Mais depuis quand une simple association pourrait-elle être tenue responsable des agissements d’individus qui se réclament d’elle, et qui, par ailleurs, à aucun moment, n’ont été poursuivis et condamnés pour des actes délictueux ?
Dans leur « sagesse » aux ordres du pouvoir, les juges condamnent les structures mêmes de
l’association, l’assimilant à une milice privée à vocation « guerrière ». Diantre mon cousin ! Ne
sommes-nous pas là tombés dans une exagération outrancière ? La France serait donc
menacée par cette assemblée de jeunes qui n’ont pour seules armes que leurs paroles et leur
ardent désir de protéger leur pays ? Où est la menace de trouble à l’ordre public évoquée par
les mêmes juges alors que tous les jours, dans nos villes et nos provinces, des hordes de voyous
cassent, brûlent, agressent en toute impunité ? N’est-il pas réel ici le trouble à l’ordre public ?
N’est-elle pas ici la « guerre » dont parlent nos magistrats ? Ne se trompe-t-on pas
d’adversaires ? Ou plutôt, n’est-ce pas le signe de la déliquescence de notre pays imposée par
cette nouvelle idéologie mondialiste où les nations n’existent plus, et où elles sont remplacées,
après destruction, par une société globale, uniforme, où tous les êtres humains sont devenus
citoyens du Monde ?
Le ver est dans le fruit, mon cher cousin. Et la dissolution de cette association est le signe avantcoureur de lendemains tragiques pour la liberté d’opinion et de pensée.
Mais continuons notre exposé.
Vous l’avez sans aucun doute remarqué, mon cher cousin, nous commémorons cette année le
bicentenaire de la mort de Napoléon. Cet illustre gouvernant s’étant éteint en captivité, exilé
sur l’île de Sté Hélène le 5 mai 1821.
Que d’agitations suscite cette commémoration ! De toutes parts, ce n’est que vociférations,
dénonciations, consternation…. Peu audibles sont ceux qui tentent modestement de réaliser
un travail d’historien de façon objective. Il est clair qu’en ces temps de déliquescence, le Grand
Monarque en personne affirmant sur un média étranger, dans la langue de Shakespeare, qu’il
faut « déconstruire l’Histoire », il n’est pas étonnant qu’une escadrille d’historiens se mette
immédiatement à la tâche !
Napoléon, qui est-il finalement ?
En premier lieu l’homme du Directoire puis le Premier Consul qui va mettre un terme aux
exactions révolutionnaires tout en maintenant l’héritage de 1789. Menacée de toutes parts, la
France va finalement se pacifier et retrouver une certaine sérénité tant à l’intérieur qu’à
l’extérieur.
Bonaparte c’est aussi, avant l’établissement de l’Empire, le renforcement du pouvoir exécutif
au détriment du législatif. C’est aussi la création des Préfets (choisis, il faut le souligner, parmi
les membres des assemblées révolutionnaires), la rédaction du Code Civil (entamée pendant la
période révolutionnaire).
Napoléon, au fil du temps, Consul, Premier Consul puis Empereur, met un terme définitif à la
République.
Napoléon c’est aussi le Baccalauréat (nous reviendrons un peu plus tard sur ce diplôme), les
Lycées, les Universités sous leur forme quasi actuelle, la Cour des Comptes, le Code pénal, le
Conseil des prud’hommes.
Certains lui reprochent le maintien de l’esclavage dans quelques territoires, d’autres son
pouvoir despotique, d’autres encore ses nombreuses guerres d’expansion. La place nous
manque ici mon cher cousin pour analyser tout ceci.
Mais une chose est certaine. On ne peut juger les événements passés à l’aune du temps
présent.
Le véritable travail de l’historien est de contextualiser l’évènement historique dont il traite. Il
lui faut prendre en compte les données économiques, géopolitiques, sociales, de l’époque au
risque sinon de faire table rase du passé et d’ignorer que la grandeur d’une Nation se construit
ou se détruit au fil du temps. Nous ne serions pas ce que nous sommes si nos aïeux n’avaient
pas fait ce qu’ils jugeaient utile et nécessaire, alors, pour construire leur avenir, qui est devenu
notre passé, tout comme notre présent et notre avenir seront le passé des générations qui vont
nous succéder. Ainsi va l’Histoire mon cher cousin. Ainsi se construisent les Nations.
Commémorons et célébrons Napoléon, digne représentant de la France Historique !
Pour terminer mon courrier de cette semaine, très cher cousin, je voudrais évoquer avec vous
notre sainte, Jeanne d’Arc, que nous fêtons ce 9 mai.
Rappelons que la « Fête de Jeanne d’Arc et du patriotisme est en France une fête nationale
officielle instituée par la loi du 10 juillet 1920, adoptée à l’unanimité par la Chambre des
députés et le Sénat, sur proposition du député et écrivain Maurice Barrès, quelques semaines
après sa canonisation Elle est célébrée chaque année, lors du deuxième dimanche du mois de
mai (jour anniversaire de la libération d’Orléans, 8 mai 1429, par l’armée française sous le
commandement de Jeanne) ».
Cette date du mois de mai rend hommage au courage de Jeanne devant Orléans, tenu par les
Anglais. Sa témérité, son héroïsme, son charisme, son enthousiasme à la tête des Armées du
roi de France Charles VII, mais aussi une Foi chevillée au corps et à l’âme, vont permettre aux
Français de reprendre la ville aux Anglais, alliés aux Bourguignons.
Ces mêmes Bourguignons qui la captureront devant Compiègne le 30 mai 1430. Après deux
tentatives d’évasion, elle sera finalement livrée aux Anglais le 21 novembre 1430 moyennant
la somme rondelette de dix mille livres tournois.
Ces derniers instants, vous les connaissez mon cousin. Une parodie de procès, des accusations
de sorcellerie, le bûcher.
Le 15 mai 1431, elle aura cette phrase magnifique :
« Sur l’amour ou la haine que Dieu porte aux Anglais, je n’en sais rien, mais je suis convaincue
qu’ils seront boutés hors de France, exceptés ceux qui mourront sur cette terre. »
Avant de monter sur le bûcher, elle donnera son pardon aux Bourguignons qui l’avaient livrée
et aux Anglais qui la mettront à mort.
Ses derniers mots, par six fois : « Jésus ! ».
Cette Sainte, qui sauva alors la France d’une invasion étrangère, convaincue que son devoir
était de défendre le Royaume de France, Sa France, ses valeurs, son mode de vie, sa langue, sa
religion, cette Sainte mon cousin, quel être admirable d’abnégation et de Foi !
Son souhait, à la fois simple et raisonnable, fut de faire en sorte que les Français restent maîtres
de leur destinée et de leur territoire, en somme Maîtres chez eux !
Je vous laisse, mon cher cousin, méditer sur les leçons que nous devrions en tirer aujourd’hui,
en cette époque d’individualisme, d’égoïsme, et de repli sur son « petit bien-être personnel »,
ignorant la nécessité impérieuse de défendre notre Nation, nos valeurs, notre mode de vie, nos
différences dans cette course effrénée au mondialisme, dont le seul objectif est de niveler le
national au profit d’une uniformisation globale.
Soyons dignes de celles et ceux qui nous ont précédés et reconstruisons La France de demain !
Je vous quitte mon cousin sur cette parole d’espoir, en vous souhaitant le meilleur pour la
semaine à venir et en vous disant à très bientôt pour une nouvelle lettre de Paris, la troisième.

Je vous salue affectueusement.

Votre dévoué cousin de Paris

 


Lettre de Paris rédigé par ULEX 

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