Entretien avec Maître Pierre-Marie Bonneau

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Tout d’abord merci d’avoir accepté cet entretien pour le RDM.

Vous avez créé il y a quelques temps « Forteresse Europe » pouvez-vous nous parler de ce mouvement ?

Bonjour et tout d’abord, merci à vous de m’avoir accordé cet entretien.
Forteresse Europe n’est pas un mouvement mais une liste d’unité nationaliste, formée en vue des dernières élections européennes. Le résultat obtenu, autour de 6000 voix si l’on compte les bulletins nuls, permet d’espérer que la voix des Nationalistes puisse à nouveau être entendue par les Français. En effet, alors même qu’il existait une concurrence certaine, avec les listes du RN et de Reconquête, alors que voter pour nous nécessitait d’imprimer le bulletin à glisser dans l’urne, nous avons démontré que le nombre de sympathisants se retrouvant sur nos idées et notre programme excédait très largement les « 2000 individus » dont tant les médias que les sources du renseignement créditent habituellement les rangs du « Nationalisme radical ».

Vous êtes proche de beaucoup de nationalistes européens, c’est important de maintenir des liens dans toute l’Europe ?

Les Nationalistes, en tant que mouvement, sont membres de deux regroupements de militants européens, l’Alliance for Peace and Freedom » d’une part et l’ « Alliance Forteresse Europe » de l’autre. Ces groupements témoignent à la fois des sympathies traditionnelles que peuvent entretenir, souvent pour des raisons historiques, certains mouvements, que de notre préoccupation constante de travailler avec nos camarades, de Moscou ou Saint-Pétersbourg à Dublin ou Belfast et de Stockholm à Chypre, ensemble pour résoudre des problèmes que nous rencontrons dans chacun de nos pays, mais dont la cause est unique, comme l’immigration de masse, la subversion par des idées politiques et sociétales imposées par des lobbies au service d’intérêts étrangers…

La répression est elle aussi forte pour les nationalistes européens que chez nous en France ?

Hélas oui et nous regardons de très près ce qui se déroule par exemple en Roumanie, pays où l’élection d’un candidat, suspect d’affinités nationalistes, au premier tour du scrutin présidentiel, a été purement et simplement annulée ! Mais nous avons déjà vu le pouvoir de ces structures de gouvernement corrompues et vendues à des intérêts étrangers, par exemple en Grèce, avec la répression impitoyable qui s’est abattue sur nos camarades d’Aube dorée, dont nombre des cadres, à commencer par leur chef, croupissent encore aujourd’hui en prison en raison du procès digne des pires épisodes staliniens qui leur a été intenté.

Quelle est votre vision de la place de l’Europe au XXI siècle ?

La première évidemment…
l’Europe a apporté la paix et la prospérité au monde. Il n’y a pas une technologie qui ne trouve pas sa source chez nous ou, à tout le moins, ne soit pas adaptée et modernisée par le génie européen.
Nous ne devons plus avoir honte de notre passé, de notre nécessaire impérialisme colonial dans le reste du monde. Nous étions et nous devons redevenir l’avenir et la lumière de l’humanité. Pour cela, il nous faut retrouver nos nations, notre fierté. Le génie de la Grèce ancienne s’est traduit, sur le plan de l’organisation politique, par l’organisation en cités. Quand la Grèce a renoncé à la cité, elle est sortie de l’histoire comme puissance et n’est restée qu’un souvenir et une référence culturelle. C’est ce qui est en train, hélas, de nous arriver avec les nouveaux « empires », Yankee ou autres. À nous de retrouver la force de nos racines et le génie de nos formes propres de voies politiques.

On sent l’Europe petite et sans décisions face aux américains, la Chine ou encore face aux russes, comment construire une grande Europe des Nation ?

Comme je vous l’indiquais, en retrouvant nos racines. La Russie n’a par contre pas sa place dans la liste que vous dressez des empires extra-européens et ennemis. Je crois profondément qu’elle a, au contraire, sa place parmi les nations européennes, son développement impérial se dirigeant vers l’Asie. Elle doit évidemment connaître et respecter, vers l’ouest, ses frontières avec ses voisins non russophones. Cependant, je la considère comme une chance et non pas comme un danger pour notre civilisation, même s’il y a sans doute beaucoup de choses à critiquer dans le système poutinien qui n’a pas réussi à jeter dans les poubelles de l’histoire les scories de l’horreur bolchevique.

Vous êtes l’avocat du RDM, j’ai été convoqué le 2 avril avec deux de mes intervenants, pouvez-vous revenir sur cette journée, et sur ce fameux « lapin sorti du chapeau » ?

Très simplement, nous avons pensé, avec le Conseil de Pierre Hillard, Me Sassi, que l’action publique était prescrite. Nous avons donc, chacun de notre côté, préparé et transmis des conclusions faisant état de cette difficulté et sollicitant l’absence de condamnation. Moins de deux heures avant l’audience, le Ministère public nous a transmis une capture d’écran qui prétend démontrer l’inverse. Nous avons donc sollicité le report de l’audience de plaidoirie pour pouvoir lui répondre.

Vous êtes aussi en ce moment l’avocat d’Aïssa de l’axe de la résistance. Il est en prison actuellement, que lui reproche-t-on ?

Etant tenu au secret professionnel, je ne peux pas répondre à votre question dans le détail.
Je peux simplement vous dire qu’il s’agit, comme hélas souvent, de la criminalisation de l’expression d’opinions ou d’analyses politiques sur les réseaux sociaux.

Il y a un militant politique qui a un calendrier judiciaire assez exceptionnel, je parle évidemment d’Yvan Benedetti. On a l’impression qu’il a un procès voir deux chaque mois en ce moment.
Il y a un acharnement de la part du système, pourquoi leur fait-il si peur ?

Yvan est un militant infatigable et un meneur d’opinions. Évidemment, le nationalisme, qui constitue une opposition radicale et une alternative crédible au système politique en place, fait peur à nos dirigeants et surtout aux marionnettistes qui se cachent derrière eux.
Cela explique en grande partie la répression qui s’abat aujourd’hui sur mon ami et chef politique Yvan Benedetti. Mais un régime politique qui ne sait plus manier que la matraque des condamnations judiciaires est un régime affaibli. L’histoire tourne dans notre sens et j’ai bon espoir que nos peuples puissent bientôt balayer ce régime pourri.

Vous êtes aussi l’avocat du CLAN, pouvez-vous nous parler de cette association ?

Oui. Il est essentiel de nous unir contre la répression qui s’exerce à notre encontre, de nous organiser, de constituer des réseaux, de nous former pour savoir être plus fins, plus intelligents que ce monstre froid qui veut nous faire taire. C’est à cela que sert le CLAN. Nous organisons des conférences sur la répression, sur ses outils. Nous organisons des cagnottes pour aider ceux des nôtres qui se retrouvent poursuivis, des réseaux pour les soutenir dans leur travail, leur vie quotidienne.
C’est indispensable et c’est seulement à ce prix que nous pourrons un jour gagner.

Par Manu LRDM

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