19 mars 2024

Dernière nouvelles du Francistan

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« Les Français n’ont ni le sens de la fraternité ni le goût de la liberté, mais ils ont la passion de l’égalité, c’est-à-dire qu’ils n’ont point de délectation plus grande que d’abaisser ce qui les dépasse.«  P-A Cousteau

Dans l’univers parallèle de l’Afrance très française, un débat hautement décisif fait rage en ce moment même : l’éminente et urgente question de savoir quel torche-cul flottera sur les façades des mairies, des préfectures et aux frontispices de tous les soviets de ce gouvernement d’occupation.

Les souverainistes de tous poils, patriotes en diable sont outrés face à ce crime de lèse bleu-blanc-rouge :

https://fr.news.yahoo.com/aurore-berg%C3%A9-estime-drapeau-europ%C3%A9en-082659853.html

Une fois encore cette clique d’ahuris cocardiers aura dépassé mes plus folles espérances en se roulant dans la fange tricolore comme personne, surnageant dans leur chauvinisme de pissotière tout à fait satisfaits d’eux-mêmes.

Ces grands opposants qui tutoient les plus hautes cimes de l’intelligence et de l’analyse politique, ces dissidents enragés se posent en dernier défenseur de l’étendard sanglant de cette république celto-macronique. Rien de moins. Deux siècles d’Histoire génocidaire contemplent avec stupéfaction cet aréopage de débiles mentaux : convention, guerre des frontières, misère ouvrière, conflit avec la Prusse, colonisation, 14/18, débâcle de 40, épuration gaullo-communiste, Indochine, guerre d’Algérie, destruction méthodique des derniers autochtones par l’immigration-invasion, la paupérisation, l’analphabétisation de masse, liste non-exhaustive.

Notre bon suzerain fidèle à lui même n’a pas son pareil pour faire enrager les cons, pour filer des accès de fièvre drapeautique à tous ses opposants de pacotille : très prochainement sur vos écrans, le débat tant attendu entre deux femmes blanches à lunettes, à gauche Aurore ‘Tranxene’ Berger et à droite (très à droite, lol) Marine ‘Pastis » Le Pen. Il ne sera pas question de tarte aux pommes ou de blanquette de veau et pour cause, elles ne savent pas faire cuire un œuf, mais bien de la recette miracle pour sauver la France ! Venez nombreux.

Ainsi donc notre beau pays se trouve face au grand péril de la couleur. Non pas celui que vous imaginez, non. Celui bien plus immédiat, bien plus déterminant, parfaitement axiomatique, le clivage fondamental entre partisans du tricolore et défenseur des étoiles jaunes sur fond bleu. Miracle de la démocratie.

Ce fatras indigeste ressemble fort à un match de Ligue 1 : deux clubs très français, propriétés de milliardaires soutenus mordicus par des hordes de smicards hébétés, beuglards, subjugués par le spectacle effarant de vingt-deux Français et assimilés gesticulant chaque week-end depuis des décennies sur les terrains de France et de Navarre.

« J’entretiens 11 imbéciles pour en calmer 800 qui n’attendent qu’une occasion pour s’agiter » Citation du film Coup de tête (1979).

Qu’importe la composition des équipes, le prix des places, les interdits toujours plus nombreux et exhorbitants dans les stades pourvu qu’il y ait l’ivresse de s’extasier sur la victoire de « son » club, de « son » équipe (post) national. Ode à la plus grande France et ses fiers représentants.

N’en déplaise donc à ces gens-là et au risque de passer pour un mauvais Français trop peu enthousiaste vis à vis de ce grand projet de civilisation bleu-blanc-rouge et de ses supplétifs toujours plus nombreux, j’ose le dire : Macron a raison, il faut plus d’Europe. En-tout-cas moins de France, beaucoup moins. Le moins possible en fait.

Cette machinerie infernale ne s’arrêtera pas d’elle-même, encore moins par l’intercession du saint bulletin de vote. Nous continuerons à nous faire saigner à blanc, humilier, remplacer, dépecer prochainement pourquoi pas. Le problème primordial est cet état tricolore, ses mantras, sa mystique, ses millions de fonctionnaires, ses millions de chances, ses « valeurs ». Tout s’effondrerait en quelques jours sans le bras séculier de cette république tant, les gens se détestent, se méprisent, s’évitent méthodiquement, ne partagent plus rien hormis une jalousie maladive, une médiocrité proverbiale et une lâcheté sans pareil.

La balkanisation du territoire, des esprits, des mœurs, des coutumes et du reste ne doit en aucun cas être combattue, mais tout au contraire accompagnée, encouragée de toutes nos forces. Soit l’exact opposé de ce que préconisent tous les abrutis souverainistes, patriotes à tout prendre, à tout ratifier, cocus congénitaux, larbins bien malgré eux des maquereaux en charge de ce système cosmopolite et profondément anti-autochtones. Les puissantes et indépassables forces centrifuges à l’œuvre dans l’hexagone doivent être libérées, le plus tôt sera le mieux, car comme le dit l’adage, mieux vaut la fin de l’horreur qu’une horreur sans fin.

Article écrit par Jules 

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