DEVOIR DE MÉMOIRE : partie 2
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Dans la continuité de notre premier opus, nous allons ici-même, faire tout ce qui est en notre pouvoir pour détruire une bonne fois pour toutes cette abomination qu’est le fascisme. Pour cela, notre équipe du Réveil Des Moutons ( Que des intellectuels bien-pensant, de gauche… la gauche des convictions… des valeurs… la gauche désintéressée et honnête, inutile de le préciser) s’est retroussé les manches afin de vous débusquer, sur un plateau d’argent, un article pétri dans le berceau même de la haine… » Je suis Partout »… ainsi se nommait ce torchon dégueulasse aux lignes ensanglantées. Nous vous prions de croire, chers lecteurs illuminés par le progrès humaniste, qu’il nous fut très difficile ne serait-ce qu’écrire ce nom tant il nous répugne.
Ayant à cœur de faire disparaître le mal absolu et n’écoutant que notre courage, c’est avec une âme de conquérants, tel Aviv sur sa fidèle monture prolétarienne, que nous avons parcouru ces quelques pages nauséabondes. La tâche fut ardue et les séquelles sur une partie d’entre nous malheureusement irréversibles… Un petit nombre de notre groupe était submergé par d’effroyables cauchemars cadencés par le bruit des bottes. Et ce, chaque nuit. Insoutenable… D’autres encore furent dans l’obligation de se placer sous traitement médical pour ne pas sombrer dans la folie face à l’impensable. Quelques infortunés n’échappèrent pas à la camisole de force le temps d’un repos bien mérité, il faut le dire. Notre chef, que nous suspections atteint de bouffées délirantes, fut même condamné par la justice pour des propos insensés qu’il aurait juste entendu… C’est vous dire le degré de dangerosité d’un tel travail. Nous prenons la responsabilité de vous raconter tout cela afin que vous ayez bien conscience du danger que peut représenter une telle idéologie. Être en contact avec le fascisme, ne serait-ce que par la lecture d’un simple article, peut vous emmener tout droit au fin fond de la démence. Au néant.
Âmes sensibles s’abstenir. Si vous vous sentez faibles, que vous avez des tendances complotistes, que vous vous interrogez sur l’efficacité du vaccin contre le covid ou que vous trouvez anormales les traces de vapeur blanche dans le ciel… Prenez garde et lisez l’article qui va suivre avec la plus ferme précaution (Avec BFM en fond sonore par exemple, cela vous aidera à discerner le vrai du faux). Le spectre du fascisme guette… Il peut bondir à tout moment sur sa proie lorsqu’il aperçoit une faille chez elle. À l’inverse, si votre esprit est en bonne santé, que vous avez voté »les verts » aux dernières élections, que vous pensez que le genre n’existe pas ou que les hommes blancs sont tous des oppresseurs, allez-y franchement, car vous ne risquez strictement rien. Même un texte aussi puissant n’aura que peu d’effets indésirables chez vous.
L’article que nous avons choisi est titré »Socialiste mais national ». Vous avez les jambes qui flagellent à la lecture du titre ? C’est tout à fait normal. Ce texte fut rédigé par un nommé Lucien Combelle dans les colonnes de l’inqualifiable »Je suis Partout », le 9 Juin 1941. Essayons tout d’abord de découvrir qui est ce fameux Combelle afin de savoir un peu à qui nous avons à faire. Sans aucune surprise, nous découvrons que ce fameux Combelle, professeur dans un collège catholique rétrograde, était un admirateur du nazi-royaliste Charles Maurras. Il fut tout naturellement membre de l’association fascisto-royaliste »Action Française ». Non ! Ne vomissez pas encore chers lecteurs ! Gardez votre mélange de 8/6 Kebab sauce soja à moitié digéré pour tout à l’heure ! L’apothéose ! La crème de l’aversion ! Le haut de la pyramide du mal ! Juste en dessous du soleil, les ténèbres ! L’article !
Passons donc rapidement sur ce Combelle qui fut ami avec des personnages infectes comme Abel Bonnard, Drieu La Rochelle, Brasillach, Céline, ou encore Marcel Déat. Ce collabo fut, en 1944, logiquement condamné à 15 ans de travaux forcés, mais bonnes âmes que nous fûmes, nous le fîmes bénéficier de l’amnistie de 1951… Décidément, force est de déplorer que notre bonté à nous, gens de la gauche du cœur et de la raison, nous tuera.
Voilà… Vous en savez un peu plus sur l’auteur de cet article dépourvu de bon sens. Article où l’incohérence chamaille la primauté à une violence vulgaire. Mur de mensonges éhontés qui voulut faire barrage à l’amour que nous, penseurs de gauche et haut du panier de l’humanité, vous portons sans aucune contrepartie si ce n’est l’obligation de nous croire sur parole. Le flot de maux écœurants que vous allez lire, déborde de nazisme mortifère frère d’un fascisme dont personne ici n’a le droit d’être fier.
Nous vous laissons en compagnie de cette véritable cascade de putrides haines, sélectionnée par nos propres soins, et qui aura, j’en suis certain, pour unique but de vous faire détester l’infâme, le fascisme.
« SOCIALISTE MAIS NATIONAL »
« L’Allemagne étant national-socialiste, certains Jaurésiens sont devenus collaborationnistes sans efforts. Ils se sont accrochés au caractère socialiste de la Révolution allemande, ont trouvé dans les discours du Führer tant et tant de déclarations socialistes qu’ils ont cru devoir affirmer que Jaurès n’eût pas parlé autrement. Jusqu’aux objecteurs de conscience, antimilitaristes bornés qui sont allés chercher des justifications dans la collaboration franco-allemande. Nous avons été battus, disent-ils ; si on nous avait écoutés, nous ne serions pas là, puisque nous n’aurions pas fait la guerre. Cette lapalissade dissimule assez mal une escroquerie morale qu’il faut dénoncer.
Certes, l’Allemagne est socialiste. Mais elle est aussi nationale. Et si sa politique intérieure peut se recommander des doctrines socialistes, sa politique générale s’est bien inspirée de valeurs essentiellement nationales. L’ouvrier allemand a vu son sort s’améliorer dans le même temps où, intégré dans la communauté, il a cessé de croire au fameux : « Prolétaires de tout pays, unissez-vous. » On lui a parlé de la patrie allemande, on lui a demandé de défendre cette patrie, on l’a éduqué au nom d’une grandeur nationale, d’une volonté nationale. Nous prions nos Jaurésiens de nous dire si, dans les textes du tribun, on trouve ces notions de grandeur et de volonté.
Le socialisme de Jaurès était, sur le plan extérieur, humanitaire et sentimentaliste. Si les rois parlaient de la Nation française, si les conventionnels parlaient de la Patrie française, Jaurès bien souvent, parlait de la Patrie socialiste. Tous les hommes sont frères et doivent s’aimer ! Plus de frontières ! Nous connaissons ces formules et nous savons où elles nous ont menés.
Jaurès, c’était le cœur et non la raison. Hugo et la République universelle. C’était aussi Jean-Jacques et le bon sauvage. Robespierre et l’être suprême. Bref les bons sentiments qui ne font pas toujours la bonne politique.
Nietzsche, c’est la grandeur et la force de l’homme ; il préfère sa grandeur et sa bonté. Et le socialisme en Allemagne n’a pas empêché celle-ci d’être Nietzschéenne. Quand le chancelier Hitler parle de socialisme, de communauté, il n’oublie pas la grandeur allemande. Parce qu’il sait que rien de solide ne peut être fait sans cette notion de grandeur. C’est une leçon que lui a donnée César, qui, lui, s’y connaissait.
C’est pourquoi les récents attendrissements de nos socialistes pacifiques nous semblent louches. Car, enfin, avant la guerre, s’ils ont cherché parmi un accord avec l’Allemagne – une Allemagne démocratique bien sûr – c’était encore une recherche sentimentale. Dis-moi que tu m’aimes… mais la raison n’y trouvait pas son compte. Un Etat capitaliste et libéral existait. Il allait sans doute se défendre contre l’ordre nouveau créé par les révolutions modernes. Il fallait donc admettre l’idée d’un conflit. D’un conflit gigantesque. Qu’eussent dit nos socialistes et pacifistes si on avait demandé d’aider l’Allemagne dans cette lutte ? Ils eussent refusé au nom de leur humanitarisme systématique. N’étaient-ils pas, d’ailleurs, pour cette raison même, des antifascistes et des antimilitaristes.
Ce ne sont pas les attendrissements de nos socialistes sans drapeau qui nous donneront la volonté d’être une France nationale. L’Allemagne de Hitler, quand elle parle de l’Europe, ne pense ni à Victor Hugo, ni à Jean Jaurès. Cessons d’être jobards. Plus un cocu est content, plus il est trompé. L’union franco-allemande, pour triompher, doit être surtout basée sur l’estime. Et le fort estime rarement le faible. Vous m’avez compris.
L’argument sérieux qui peut m’être opposé est celui-ci : le couple Nietzsche-Allemagne n’a point d’équivalence chez nous. Bien sûr, le surhomme est plus à son aise dans la forêt germanique que dans la vallée française. On vous a fait le coup de la finesse de Racine, de l’ironie de Voltaire, de la mesure d’Anatole France. Peu à peu, on vous a fait croire que la France était là et pas ailleurs. Et quelle prudence chez nos historiens pour nous parler de notre Moyen Age, magnifique dans sa démesure et sa virilité. Pour parler d’un Philippe le Bel défiant la Papauté, les Templiers, et se fabriquant de la fausse monnaie ; du Saint Louis qui n’est pas celui des pensionnats des jeunes filles, du grand Louis XIV dont la gloire brille encore pour nous. Pour parler de tous ces aventuriers qui « fils nombreux de mères nombreuses » bâtirent notre empire ou en donnèrent un aux autres peuples. Avec eux, nous sommes loin des pucelles qui ne peuvent faire des empires – comme disait Lyautey – nous sommes loin aussi des coteaux modérés, de la beauté racinienne, de la mesure Louis-Philipparde.
Siegfried, Nietzsche, c’est une démesure Allemande. Mais Jean de Vienne, Jeanne d’Arc, Duguay-Trouin, Charlotte Corday, Lyautey, c’est la démesure Française. Elle est peut-être moins synthétique – si je puis dire- que l’allemande. Mais sa diversité est un aspect de notre génie.
La grandeur de l’Allemagne n’a rien de commun avec la nôtre, pensent les Français déçus. In petto, ils ajoutent : « D‘ailleurs, la nôtre n’existe plus. » Si, si, Français mes frères, elle existe. En fait. En puissance. Mais il faut que vous en preniez conscience. Que vous sachiez bien d’abord ce qu’est la Nation pour savoir ce qu’est notre Empire. Que vous sachiez bien ce que nous fûmes pour savoir ce que nous pouvons être.
Être national c‘est commencer par connaître la France. »
Lucien Combelle, Je suis Partout, le 9 juin 1941.
Voilà chers lecteurs… Quand on insinue que nombre d’anciens socialistes furent séduits par Hitler… Comment être crédible ? Quand on prend pour exemple l’hallucinée et fabriquée de toute pièce, cette folledingue de Jeanne d’Arc, comment être crédible ? Lorsqu’on loue le Moyen-Age, comme étant une grande époque alors que celle-ci ne fut composée que de perfidie, crasses et violences toutes plus atroces les unes que les autres, comment être crédible ? Non, affreux Combelle, vous ne connaissez ni la France, ni son histoire. Sans une immigration massive et constante, les Français auraient bien été incapables de faire quoi que ce soit. Nous disons, vive Jaurès, qui effectivement parle avec son cœur et non avec le sang de ses pauvres ennemis. Et vive Voltaire pour ses lumières !
Force et Honneur camarades !
Article écrit par Augustin pour le Réveil des Moutons