15 octobre 2024

L’Art de savoir gouverner

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L’heure des élections approche. Cela veut dire que, selon les démocrates, le temps est venu pour le peuple de se choisir un chef. Seulement, pour acquérir l’aptitude à choisir un vrai chef (si nous partons du principe que la démocratie marche et que le peuple a les capacités pour élire son chef), il faut déjà savoir ce qu’est un vrai chef. Afin de nous aider à y voir plus clair, piochons un peu chez ceux qui firent leurs preuves durant des siècles, je veux bien évidemment parler des Rois de France.

Que nous disent les Rois de France sur « l’Art de savoir gouverner. » ?

 

 »C’est l’honneur et le devoir d’un prince généreux et vraiment chrétien que d’épargner le sang humain et d’empêcher de tout son pouvoir l’oppression de l’innocent. »

  »Les Rois sont établis pour rendre justice, et non pour entrer dans les passions des particuliers. »

  »Nous ne sommes pas seulement nés pour nous, mais pour servir surtout la patrie. »

Henry IV, Lettres missives.

 

 » Véritable en sa parole et fidèle en sa promesse, conditions si absolument nécessaires à la réputation d’un Prince, qu’ainsi que celui qui en est destitué ne saurait être estimé de personne, aussi est il possible que celui qui les possède ne soit révéré de tout le monde et qu’on ait grande confiance en lui . »

Richelieu, Testament politique. (Je sais, il ne fut pas Roi mais quand même…)

 

 » L’honneur et la réputation, étant les plus riches ornements des rois, sont pareillement le repos et l’assurance de leur état. »

Louis XIII, Lettres de la main.

 

 » Il n’est rien de si important ni de plus difficile au prince que de savoir combien et jusqu’où il doit estimer sa propre opinion… Tandis que nous sommes dans la puissance nous ne manquons jamais de gens qui s’étudient à suivre nos pensées et à paraître en tout de notre avis. Mais nous devons craindre de manquer au besoin de gens qui sachent nous contredire, parce que notre inclinaison paraît quelquefois si à découvert, que les plus hardis craignent de la choquer, et cependant il est bon qu’il y en ait qui puissent prendre cette liberté. »

  » Nous devons considérer le bien de nos sujets bien plus que le nôtre propre. Il semble qu’ils fassent partie de nous-même, puisque nous sommes la tête d’un corps dont ils sont les membres. »

Louis XIV, Mémoires.

 

 » S’il advient que quelque querelle qui soit mue entre riche et pauvre vienne devant toi, soutiens plus le pauvre que le riche. »

Saint Louis, Enseignements

 

 » Il faut bien se garder de penser qu’un souverain, parce qu’il a l’autorité de tout faire, ait aussi la liberté de tout dire. Au contraire, plus il est grand et considéré, plus il doit considérer lui même ce qu’il dit. Les choses qui ne seraient rien de la bouche d’un particulier deviennent souvent importantes par la seule raison que c’est le prince qui les a dites. Surtout la moindre marque de mépris qu’il donne d’un particulier ne peut qu’elle ne porte a cet homme un préjudice très grand. »

Louis XIV, Journal.

 

 » Si Dieu me fait la grâce d’exécuter tout ce que j’ai dans l’esprit, je tâcherai de porter la félicité de mon règne jusqu’à faire en sorte, non pas à la vérité qu’il n’y ait plus ni pauvre ni riche, car la fortune, l’industrie et l’esprit laisseront éternellement cette distinction entre les hommes, mais au moins qu’on ne voie plus dans tout le royaume, ni indigence, ni mendicité, je veux dire personne, quelque misérable qu’il puisse être, qui ne soit assuré de sa subsistance ou par son travail ou par un secours ordinaire et réglé. »

Louis XIV, Mémoires

 

 » Le clergé et le peuple pensent comme moi, ou, pour mieux dire, je ne pense que d’aprés eux, et la voix du peuple est la voie de Dieu. »

Louis VV, Correspondance avec M. de Noailles.

 

 » La bienfaisance est une tyrannie palliée, quand la justice ne l’accompagne pas.  »

Louis XVI, Réflexions

 

 » L’éducation rend les hommes meilleurs. Loin d’un (vrai) souverain la pensée qu’il faut que les hommes soient ignorants pour que les gouvernements soient solidement établis !  »

Louis Philippe 1er, Codes.

 

 » Contre Dieu vous ne devez à nul obéir.  »

Saint Louis, Instructions à sa fille.

 

 » Le vrai et unique moyen de réunir les peuples au service de Dieu, et d’établir la piété en un Etat, c’est la douceur, la paix et les bons exemples, non la guerre, ni les désordres, par lesquels les vices et les méchancetés naissent au monde »

Henri IV, Lettres missives.

 

 » Voyez tout le sang que coûte un triomphe ! Le sang de nos ennemis est toujours le sang des hommes ; la vraie gloire est de l’épargner.

Louis XV.

 

 » Je veux et désire qu’on tâche à mettre la meilleure peine que l’on pourra à faire la paix la plus ferme et perpétuelle qu’il sera possible. »

François Ier, Captivité.

 

 » Quoique ma tendresse pour mes peuples ne soit pas moins vive que celle que j’ai pour mes propres enfants ; quoique je partage les maux que la guerre fait souffrir à des sujets aussi fidèles, et que j’ai fait voir à toute l’Europe que je désirais sincèrement de les faire jouir de la paix, je suis persuadé qu’ils s’opposeraient eux-mêmes à la recevoir des conditions également contraires à la justice française. »

Louis XIV, Œuvres.

 

 » Aime le bien en autrui et hais le mal. Ne souffre pas que l’on dise devant toi paroles qui puisse tirer les gens à péché. N’écoute pas volontiers dire du mal d’autrui.  »

  » Cher fils, aie le cœur débonnaire vers les pauvres, et vers tous ceux que tu croiras qui aient mésaise de cœur et de corps ; et selon ce que tu auras de pouvoir secours-les volontiers, ou de confort ou de quelque aumône. »

Saint Louis, Enseignements

 

 » Les circonstance font les choses bonnes ou mauvaises, car on peut être dissimulé de telle manière que ce soit vertu. Par exemple dissimuler lorsqu’il le faut pour échapper à la fureur des gens pervers. Mais dissimuler et cacher son cœur en attendant l’opportunité de nuire à autrui, cela peut s’appeler vice. »

Charles V, Grandes chroniques.

 

 » Cœur résolu d’autre chose n’a cure que de l’honneur. Le corps vaincu, le cœur reste vainqueur. »

  » Par vertu donc vainquons nos passions. »

  » Le feu des plus nobles passions, comme celui des plus obscures, produit toujours un peu de fumée qui offusque notre raison. »

François Ier, Captivités.

 

 » Ce qui honore un caractère, c’est de se tenir fermement attaché à ce qui est juste, ou d’y revenir loyalement quand on a eu le malheur de s’en écarter.  »

Louis XVIII, Correspondance avec Talleyrand

 

Avant d’aller veauter, demandez-vous si l’un des prétendants à en lui  »l’Art de savoir gouverner ». En est-il sincèrement capable ? Et ayez à l’esprit qu’ IL FAUT TOUJOURS RAISON GARDER.

 

Article écrit par Augustin du Réveil des Moutons

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