25 avril 2024

Les solutions selon Clovis 1er

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Texte satirique 

Bon alors, afin de prendre encore un peu plus la mesure de l’état déplorable dans lequel se trouve notre pauvre pays, je vais nous la jouer  »les visiteurs ». Au passage, j’adresse un gros BIG UP à Messire Jean Reno. Pour ce faire, nous allons faire venir Clovis 1er à notre époque. Je ne vous cache pas qu’il pourrait y avoir, dans cet article, quelques scènes de violence qui pourraient heurter la sensibilité des plus grosses péda euh…. des plus fragiles.

Voici donc Clovis 1er, fondateur du royaume de France. Il a chevauché le territoire en long, en large et en travers afin de bâtir la France. Cheveux blonds voltigeant aux quatre vents, longue barbe virile, biceps saillants maniant une lourde épée des plus aiguisée, Clovis 1er, passait son temps à convaincre ses ennemis qu’ils feraient mieux de vite devenir ses amis. Nous sommes tous d’accord pour dire que la façon de faire de ce grand et courageux chef militaires est on ne peut plus efficace. De toute façon, l’histoire nous prouve que Clovis savait parlementer aussi bien que talocher. L’œuvre de sa vie, l’accomplissement de Royaume de France, en est une preuve formelle puisque celui-ci existe encore de nos jours. Disons-le clairement, Clovis fut et restera un chef exemplaire.

Alors qu’il était en train de fêter la conquête du territoire des Wisigoths, dans le sud de la Gaule, à qui il venait de mettre une branlée sans précédent, le mauvais sort d’un vilain sorcier envoya Clovis directement en 2022…

C’est ici que notre histoire commence… 

 » Par soucis de compréhension, ici Clovis s’exprimera en Français et non en vieux francique pour plusieurs raisons. La première est que vous n’y comprendrez rien. La deuxième est qu’il ne pourrait communiquer avec les désaxés qui vont croiser sa route. Et la dernière est que je n’ai pas pris la peine d’apprendre le vieux francique avant d’écrire cet article, feignant que je suis ! Désolé. »

Encore un peu secoué par son voyage à travers le temps, Clovis reprend doucement ses esprits et regarde attentivement autour de lui…

Au loin, une silhouette féminine se dirige vers sa direction. Elle a de longs cheveux blonds, de grands yeux bleus exagérés par une multitude de couches de maquillage superposées viennent appuyer un indigeste air pigeonnesque. Lèvres protubérantes botoxées grossièrement peintes en vert et pommettes difformes façon caricature Bogdanoff au top de leurs formes disgracieuses viennent nourrir cette impression d’humanoïde irréfléchi. Joues creuses laissant apparaître d’affreuses rides à chaque mastication d’un chewing-gum qui ne joue certainement pas en sa faveur question préservation de neurones. Allure longiligne presque squelettique se balançant au rythme des talons hauts XXL roses fluo claquants sec le pavé. Démarche maniérée de névrosée en chaleur digne d’une instagrameuse cocainée au bout du rouleau, frustrée par une popularité virtuelle utopique. L’abîmée était également vêtue d’une tenue en caoutchouc moulant, bleue à paillettes, plaquée sur ses os carencés et provoquant d’énormes sudations aussi inesthétiques que malodorantes. Complètement abasourdi par ce tableau, le chef des Francs resta un moment comme pétrifié. Ah ! Il en avait vu des horreurs durant sa vie de guerrier ! Mais des comme ça ! Jamais ! Malgré le choc brutal dû à cette vision post-apocalyptique, Clovis se ressaisit et décida de lui adresser la parole.

« Bonjour Madame. Puis-je vous demander où est-ce que nous sommes, s’il vous plait ?

 Mais dîtes donc vous ! S’exclama l’abominable créature irrationnelle aux cheveux dorés en écarquillant ses yeux de plus bel et en posant ses deux mains aux doigts noueux sur sa poitrine. Alors, comme je suis une personne respectueuse et tolérante, je vais d’abord vous répondre. Nous sommes à Paris, à Montmartre plus précisément. Maintenant, excusez-moi, mais je suis quelque peu offensé par la façon dont vous m’avez abordé ! Qui vous dit que je suis une femme ? Pour votre gouverne, sachez que je n’ai pas d’identité sexuelle précise et que je me considère comme non défini par un genre alors…
 Mais qu’elle est cette sorcellerie ! Vous avez une voix d’homme dans un corps de femme ! Que vous est-il arrivé pauvre enfant ? Je ne comprends pas… Comment pouvez-vous avoir choisi de ne pas avoir de sexe ? Ceci est impossible ! Qui vous a fait croire à de telles salades ? Vous êtes bien née avec un sexe non ?
 Oui, mais mon sexe de naissance ne définit pas mon identité sexuelle. Je la choisis selon mon humeur ! Ok ? Je trouve votre attitude machiste et très discriminante ! Vous n’avez pas le droit ! Nous vivons à une époque où nous sommes libres de choisir nos préférences et nos partenaires sexuels ! J’aime autant les genres masculins, que les genres féminins ou encore les genres neutres comme moi et je le revendique fièrement face à vos vieux réflexes patriarcaux !
 Quoi ! En plus, vous êtes un sodomite ! Infâme diablerie ! Cela doit cesser !
 Oui ! Et alors ! Qu’est-ce que tu va faire vieux mâle blanc oppressif ? Un homme peut devenir une femme et vice et versa ! Ok ! De toute façon, tu n’as aucune solution pour arrêter le progrès qui embrasse notre monde. Hein ?! Qu’est-ce que tu vas faire pour m’empêcher d’e prôner la liberté sexuelle absolue ?! Vive la liberté LGBTQ + !!! »

Quelques secondes plus tard, nous retrouvons l’hystérique… Ou du moins une partie… Sa tête rebondit de marche en marche et descend pitoyablement finir sa course au pied des escaliers de la butte Montmartre. Clovis 1er, encore remué par les propos incohérents de ce qu’il considère comme tenant du démon, range son épée dans son fourreau. Après réflexion, il se dit, c’était la seule chose à faire avant que la folie dont était atteint ce laideron démentiel n’atteigne la santé mentale d’autres personnes. Il a agi par instinct et a coupé la tête du serpent sans tarder. Comment cette personne a-t-elle pu croire une seule seconde qu’elle pouvait choisir son sexe ?! Quel était ce mal profond qui la rongeait et qui lui faisait perdre la raison au point de tenir des propos incohérents ? Selon Clovis, cela ne pouvait être que l’œuvre d’une entité hautement maléfique… En rentrant, il en touchera deux mot à son Évêque Rémi.

Clovis continue son chemin en quête d’aide. Il ne sait pas comment il a atterri ici. Il commence à se demander s’il ne serait pas mort empoisonné pendant les festivités… Serait-il en enfer ? Pas impossible…

Avachis sur un banc tels des poulpes ramollis par trop de glandouille, trois jeunes gens fixent leurs téléphones sans s’adresser la parole. En les observant, Clovis remarque qu’ils portent le même insigne sur tous leurs accoutrements, à savoir un crocodile avec une inscription  »Lacoste ». 

« Excusez-moi jeunes puceaux, pourriez-vous me dire si je suis en enfer ?

 Les trois jeunes branleurs se fixent l’un l’autre. L’un d’eux, casquette jaune enfoncée sur le crâne et chaussures de la même couleur, soulève ses lunettes de soleil comme pour paraître plus impressionnant, se lève et prend la parole.
 Wesh frère ! Vas-y comment tu nous parle ! D’où tu nous traite de puceaux ! Mais la vie de ma mère, t’es un ouf toi ! Mais comment j’vais t’éclater ! Vas-y, c’est carnaval aujourd’hui ? C’est quoi ce déguisement de triso sérieux…
 Sachez que je porte une tenue de chef de guerre, jeune insolent.
 Jeunes quoi ? J’y crois pas comment il s’adresse à nous c’bâtard ! Mais t’es chef de quoi toi ? Chef de mes burnes ! Espèce de mytho ! Répond le second en se levant à son tour de son banc en craquant ses doigts et en gonflant sa cage thoracique.

 À votre teint bronzé, permettez-moi d’en déduire que vous venez des contrées du sud. Celles qui, selon la légende, vous baigne de sable brûlant et vous dessèche l’esprit jusqu’à la folie au point d’imaginer de fausses oasis. Vous avez fait bon voyage ? Quand comptez-vous rentrer chez vous afin de rejoindre les vôtres et travailler durement pour rendre votre terre plus fertile ?
 Woila le fachôôô ! Nique sa mère le raciste ! Tu sais pas que c’est nos ancêtres qui ont construit ton putain de pays et voilà comment vous nous remerciez ! Sans nous, vous êtes plus rien. Sans nous, la France est une poubelle à ciel ouvert !
 Je n’ai pas eu besoin de vous pour rassembler le royaume de France. Sans vouloir vous manquer de respects, jeunes impolis, je dois vous dire qu’à vous voir ainsi larver sur un lieu public en pleine après midi… Les paysans qui nourrissent mon royaume sont bien plus méritants que vous. Attelez-vous au travail au lieu de passer votre temps à imprimer votre mollasson troufignon sur cet admirable banc en pierre.
 Le troisième se lève et ajoute son graine de sel. Mais zyva comme il délire le vieux taré ! On baise ta mère et la France fdp ! »

La goutte d’eau qui fit déborder le vase, je présume… Pour Clovis, ne serait-ce qu’insulter le royaume de France est un sacrilège impardonnable. Ces paroles ne peuvent rester impunies. Il les empoigna vigoureusement et distribua les gifles afin de les envoyer dans les bras de Morphée. Il est vrai que la tâche fut aisée à réaliser tant le physique des trois avortons était des plus chétifs. Une fois endormis par une rafale de baffes soutenue, il les déshabilla complètement et les attacha à un grand arbre qui régnait au milieu de la place sous le regard amusé de quelques curieux. Le châtiment que Clovis décida de leur imposer fut certes, un poil laxiste, mais jugé suffisant de son avis pour la première faute constatée par notre grand chef. Il retira son épée du fourreau et frappa énergiquement 50 fois chacun des trois coupables sur leurs postérieurs avec le plat de la lame de son épée. Chaque coup produisait un claquement assourdissant sur les fesses des malheureux accusés. Entre chaque hurlement provoqué par un coup d’épée, nos trois cailleras n’en finissaient plus de sangloter, implorer et supplier le pardon d’un Clovis imperturbable.

« – Répétez après moi ! La France est un beau royaume et je ne l’insulterai plus jamais !
 … La France… snif est un beau… royaume snifff et je ne l’insulterai plus jamais… sniff S’il vous plaît…
 Plus fort bande d’abrutis !! J’ai pas entendu !!! Et ce n’est pas le moment d’uriner bande de demies- portions !! CLAAAAKK !!! CLAAAAKK !!! CLAAAAKK !!! »

Le spectacle battait maintenant son plein, l’arrière-train des trois fautifs tournais au violacé et avait facilement doublé de volume. Une foule de badauds s’était amassée autour de la scène. Timidement, quelques applaudissements commençaient à se faire entendre. Pour les 10 derniers coups, Clovis, toujours enclin pour faire plaisir à son peuple, désigna dix personnes au hasard afin que chacune d’elle puisse venir porter un dernier coup aux jeunes insolents. Cela permet de resserrer les liens entre individus non-fautifs et donc, renforcer la communauté tout en rejetant le mal. L’épée, trop massive pour la plupart des gringalets constituant le peuple parisien de nos jours, Clovis fut obligé d’aller chercher une pousse de l’année de l’arbre, assez longue, souple mais ferme, parfait ! Chacun s’y donnait maintenant à cœur joie, la foule, toujours plus grande, encourageait, exultait ! Le scion claquait fort ! Les fesses tremblaient, tressautaient, tressaillaient sanguinolentes ! Des fous rires bruyants et injures vengeresses répondaient aux lamentables plaintes de ceux dont le derche boursouflé ressemblait à s’y méprendre au popotin d’un babouin ! Humiliation totale mais terriblement efficace.
De l’aveu même d’un spectateur, les trois garçons squattaient ce banc depuis plusieurs mois et terrorisaient les habitants du quartier. La police, mainte fois appelée, avouait n’avoir aucun moyen pour faire régner la justice et ramener la paix. Alors qu’il aura fallu un seul mec un peu couillu, confiant et testostéroné pour régler le problème tout en amusant la galerie. Comme quoi, si les choses peuvent paraître compliquées de nos jours, c’est uniquement parce que certains individus, ceux qui font les lois, le veulent bien.
D’un hurlement de mâle alpha qui fit stopper net le troupeau, Clovis mit fin à la parade. Il détacha les jeunes ados tremblants et complètement choqués par ce qu’ils venaient de subir. Assurément, ce n’étaient plus les mêmes que tout à l’heure. Leur agressivité avait complètement disparu et faisait place à une craintive et fervente soumission. On aurait dit de petites souris apeurées et blotties au coin d’un mur. Après les avoirs détachés, Clovis leur fit un dernier sermon de patriarche dans un silence de cathédrale. Il pouvait voir dans leur yeux rougis et encore larmoyants un mélange de terreur, de reconnaissance et d’admiration. La punition avait marché et les trois lascars retourneraient vite sur le droit chemin, Clovis en était certain. En bon père de patrie, il leur tapota le sommet de crâne et leur envoya gentiment un dernier coup de pied dans leur derrières endoloris en leur conseillant de rentrer sagement chez eux. Les trois risibles s’en allèrent, une main agrippant leurs vêtements et l’autre massant sans interruption le centre de leur souffrance, boitant comme pas possible afin de rejoindre la douce consolation de leur maman. Le tout sous les cris et tonnerres d’applaudissements d’un public majoritairement de gauche facilement réconcilié avec une violence juste et nécessaire.

Voilà, en seulement quelques heures dans notre époque, Clovis a été confronté à deux problèmes majeurs qu’il aura naturellement réglé selon sa propre manière. Bien sûr, nous ne sommes plus au temps des barbares. Nous vivons à une époque dîtes civilisée et réglons nos problèmes d’une façon plus respectueuse pour autrui… En ce qui concerne l’efficacité….et bien… non rien.

Article écrit par Augustin du Réveil des Moutons

 

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