19 avril 2024

L’escroquerie Eric Zemmour

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L’escroquerie Zemmour

S’attaquer à Eric Zemmour, c’est s’exposer à la vindicte. Même sur un site à haute valeur pédagogique comme E&R, on retrouve de nombreux commentaires qui défendent, parfois bec et ongle, le polémiste. Pourtant, il est nécessaire de rappeler l’escroquerie véhiculée par ce personnage et d’expliquer sans relâche pour quelles raisons il ne représente en rien une opposition à l’oligarchie qui nous domine. Il en est même l’un des représentants les plus retors.

Dans sa première réaction publique sur CNEWS, Eric Zemmour met à peine quelques secondes à évoquer le mot « Djihad » en parlant de son agression verbale, omettant délibérément de souligner que ce jeune snapchatteur qui l’a invectivé dans la rue, fumait un joint, face caméra, dans les heures qui ont suivi son crime de lèse-majesté. En période de Ramadan, on a vu mieux comme musulman pieux. Zemmour a également joué à fond la carte de la fausse modestie. Il suggère qu’il n’a pas parlé de cette agression à ses proches pour les préserver. Pourtant, son langage corporel le trahit de manière assez flagrante lorsque le journaliste Marc Menant fait son éloge. En effet, il ne peut pas s’empêcher de dissimuler sur son visage, la jouissance que lui procure cette attention d’une intensité assez particulière. Son narcissisme transparaît au grand jour, même s’il tente de faire croire à une proximité avec le petit peuple, modeste et en souffrance. 

Le président de la République, Emmanuel Macron, a personnellement appelé Eric Zemmour. La conversation aurait duré 45 minutes. Macron, en bon communicant, avait également appelé Jean-Marie Le Pen lorsque sa femme s’était fait agresser. On peut considérer que le chef de l’Etat a trouvé un bon moyen pour édulcorer la critique à son encontre. L’aurait-il, pour autant, également fait pour Alain Soral, Dieudonné ou Jérôme Bourbon qui avaient fait, eux, face à des agressions physiques bien réelles ?  On peut en douter car la résonance médiatique accordée à ces agressions n’est jamais la même qu’avec les petites tracasseries subies par Eric Zemmour ou Alain Finkielkraut. Tout le système médiatique et politique, hormis quelques rares voix dissonantes, a soutenu le polémiste. On a vu mieux comme opposant réel au système. La journaliste Christine Kelly va même jusqu’à lui demander, de manière assez grotesque, s’il ne devient pas un martyr. Rappelons quand même que le « bourreau » de Zemmour a fini par faire téchouva, effrayé par les conséquences de son acte. Même si Zemmour refuse cette appellation de martyr, il a du mal à dissimuler sa satisfaction face à ces excès de langage. 

En 2016, lorsque je lui avais posé des questions sur « l’opération ronces » et sur Alain Soral, il avait soigneusement évité  de répondre de manière franche et directe, telle une anguille. Il était beaucoup moins loquace sur ces questions que lorsque les journalistes institutionnels l’interrogent sur l’islam. Ce n’est évidemment pas dans son intérêt de s’exprimer de manière excessive sur Alain Soral car il cherche d’une part à lui accaparer, de manière sournoise, une partie de son public et d’autre part à éviter de débattre avec lui publiquement. L’escroquerie de Zemmour serait mise à jour, même parmi ses partisans les plus fervents, s’il se risquait à l’affronter lors d’un débat filmé. Tant que Zemmour continuera à esquiver ce débat, il ne faudrait pas lui accorder de véritable crédit. Car la nudité du journaliste du Figaro ne tient en réalité qu’à un fil. 

Alimuddin Usmani

1 thought on “L’escroquerie Eric Zemmour

  1. Bernard Lazare écrit dans L’Antisémitisme, son histoire et ses causes : « Il m’a semblé qu’une opinion aussi universelle que l’antisémitisme ne pouvait être le résultat d’une fantaisie et d’un caprice perpétuel, et qu’il devait y avoir à son éclosion et à sa permanence des raisons profondes et sérieuses. »
    Un début de réponse avec René Guénon dans Le Règne de la quantité et les signes des temps, à l’article Les méfaits de la psychanalyse : « Par une étrange incohérence, le maniement d’éléments qui appartiennent incontestablement à l’ordre subtil continue cependant à s’accompagner, chez beaucoup de psychologues, d’une attitude matérialiste. Le cas de Freud lui-même, le fondateur de la « psychanalyse », est tout à fait typique à ce point de vue, car il n’a jamais cessé de se proclamer matérialiste. Une remarque en passant : pourquoi les principaux représentants des tendances nouvelles, comme Einstein en physique, Bergson en philosophie, Freud en psychologie, et bien d’autres encore de moindre importance (sans oublier Trotski, Lénine, Marx, Friedman, Oppenheimer, Kissinger ou Dassault et aujourd’hui, piètre fin de série en cette fin de cycle avec les Sharon, Wolfowitz, Greenspan, Blankfein, Perle, Bernanke, Netanyahou, Barak, Milchan, Bergé, Kouchner, Fabius, Cohn-Bendit, Klarsfeld, Attali, Minc, Bauer, Lang, BHL, Glucksmann, Finkielkraut, Zemmour et Zuckerberg, sans parler des Madoff, Epstein, Weinstein, DSK, Bernheim, Matzneff, etc.), sont-ils à peu près tous d’origine juive, sinon parce qu’il y a là quelque chose qui correspond exactement au côté « maléfique » et dissolvant du nomadisme dévié, lequel prédomine inévitablement chez les Juifs détachés de leur tradition ? »

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