18 avril 2024

Pass sanitaire, vaccination obligatoire, loi bioéthique : bienvenue en Enfer !

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Éditorial de Rivarol n°3480 du 14/07/2021

 

Requiem pour nos dernières libertés. Tout se resserre de plus en plus. Il faut se pincer pour y croire. Nous étouffons sous le poids de l’oppression. Nous sommes réduits en esclavage. Nous vivons dans un monde totalement effrayant et empoisonné où l’air manque à nos poumons, où nous vivons à l’ère du masque, des confinements, des couvre-feux, et désormais du pass sanitaire et de la piqûre… obligatoires. On peut montrer du doigt la Corée du Nord mais ce que nous allons vivre est bien pire encore. Dans son allocution télévisée du 12 juillet — et chaque discours du chef de l’Etat depuis plusieurs années est annonciateur de nouvelles mesures liberticides et tyranniques, ce qui donne le vertige —, Emmanuel Macron, debout, vieilli, l’air sinistre, les yeux enfoncés dans leurs orbites, a annoncé, tel un robot, la mise en œuvre de la vaccination obligatoire pour tout le personnel soignant, alors même qu’il affirmait naguère, la main sur le cœur, que jamais la vaccination ne serait imposée en France. Dès le15 septembre, des contrôles seront réalisés et des sanctions prises contre le personnel médical non vacciné qui ne sera plus payé. Et nul doute qu’après les soignants, ce sont tous les Français qui devront recevoir la double ou triple injection. Le chef de l’Etat ne s’en est nullement caché : « nous devons viser la vaccination de tous les Français ». Après « le mariage pour tous » et « la PMA pour toutes », voici la vaccination pour tous, et personne n’y échappera, qu’on se le dise !

Pour encourager tout un chacun à se faire piquer (« neuf millions de doses vous attendent » a-t-il clamé, tel un commercial essayant de refourguer sa marchandise frelatée et toxique), Macron a annoncé la mise en œuvre du pass sanitaire obligatoire dès le début du mois d’août (cela ne traîne pas !) pour se rendre dans les restaurants, les cafés, les bars, les cinémas, les théâtres, les centres commerciaux, les hôpitaux, les maisons de retraite, les établissements médico-sociaux, mais aussi pour prendre l’avion, le train ou le car ! Le pass sanitaire sera par ailleurs obligatoire pour tous les rassemblements de plus de 50 personnes, en intérieur comme en extérieur, dès le mercredi 21 juillet. Seules les personnes ayant été vaccinées ou pouvant présenter un test PCR négatif de moins de 48 heures pourront accéder à ces espaces. Lesquels tests PCR ne seront plus remboursés dès cet automne pour encourager la vaccination pour tous.

Autrement dit les gens non vaccinés seront des parias, des morts sociaux, des proscrits auxquels tout sera interdit : de voyager, d’aller au café ou au restaurant, de se rendre au théâtre, à un concert, au cinéma, d’aller à une exposition, à un vernissage, au cinéma, dans un musée, de visiter un monument, de s’arrêter sur l’autoroute à l’intérieur d’une station essence où l’on compte plus de cinquante personnes, d’aller voir un proche à l’hôpital ou en maison de retraite, de faire ses courses dans un centre commercial, et sans doute demain dans la plus petite épicerie, dans la plus modeste boutique ! Qui eût pu imaginer un scénario aussi horrible, aussi cauchemardesque, aussi ubuesque il y a seulement deux ans ! Même les gens qui ont connu la guerre et l’occupation n’ont pas vécu une aussi radicale négation de libertés et de mouvements !

Le “prophète” Jacques Attali avait annoncé, dès mars 2020, avant même la mise en œuvre du premier confinement, que plus rien ne serait comme auparavant, qu’il était vain d’espérer que l’on pût retrouver la vie d’avant, qu’il fallait expliquer aux Français ce à quoi ils seraient astreints, ce qu’ils pourraient encore faire, et sous quelles conditions restrictives et coercitives. Nous vivons dans un chaudron infernal. D’une certaine manière, qu’on le veuille ou non, l’Enfer est désormais sur terre, et l’on comprend mieux aujourd’hui les paroles du Christ selon lesquelles si les jours, à la fin du monde, n’étaient pas abrégés, alors aucune chair ne se sauverait, aucune âme ne pourrait faire son salut.

D’autant qu’à ces restrictions inouïes de libertés s’ajoute une révolte sans précédent et proprement satanique contre la morale naturelle, la famille traditionnelle, la civilisation, la tradition, la nature humaine, le Créateur. Présenté en Conseil des ministres le 24 juillet 2019, l’effrayant projet de loi bioéthique qui se veut la principale réforme sociétale du quinquennat Macron (comme le mandat de Hollande avait été essentiellement marqué par l’adoption, la promulgation et la mise en application, dès le 17 mai 2013, du “mariage” homosexuel, à chaque quinquennat et à chaque président sa nouvelle monstruosité !) a été définitivement adopté par le Parlement le 29 juin 2021, solennité de la Saint Pierre et Saint Paul, une des plus grandes fêtes liturgiques de la catholicité (ce n’est sans doute pas un hasard). Si certaines dispositions sont toutefois suspendues à une décision du Conseil constitutionnel, saisi le 2 juillet 2021, comme la création d’embryons transgéniques — quelle horreur ! — ou l’autorisation de monstrueuses créations de chimères animal-homme, ce n’est pas le cas des dispositions principales de cette loi scélérate. Parmi ses principales évolutions, figure l’ouverture de l’assistance médicale à la procréation médicale assistée (PMA) aux “couples” de femmes et aux femmes célibataires, et donc son remboursement intégral par l’Assurance maladie, porté par l’article 1er de la loi bioéthique.

Ce qui est un scandale absolu : de même que l’avortement, c’est-à-dire le massacre d’un enfant dans le ventre de sa mère, la froide élimination par sa génitrice du fruit de ses entrailles, est remboursé à 100 % par la Sécurité sociale, c’est-à-dire obligatoirement par tous les Français immatriculés et cotisant à la SS, la PMA pour les mères célibataires et pour les lesbiennes est désormais non seulement légalisée mais intégralement remboursée par la Sécurité sociale ! Rappelons que la PMA, profondément immorale et anti-naturelle dans tous les cas, est un dispositif qui fait appel à l’insémination artificielle, à la fécondation in vitro (FIV) ou encore à la fécondation in vitro avec micro-injection. Il met en jeu des pratiques cliniques et biologiques telles que la contraception in vitro, la conservation des gamètes, des tissus germinaux et des embryons et le transfert d’embryons. En 2018, en France, 758 590 enfants sont nés dont 25 120 (3,3 %) du fait de l’assistance médicale à la procréation (l’AMP) après 148 711 tentatives. Rappelons — qu’on nous pardonne pour la description peu ragoûtante de la chose — que c’est un procédé qui consiste généralement pour l’homme, dans la salle réservée d’un hôpital ou d’une clinique, à se masturber devant des revues pornographiques complaisamment fournies par le personnel médical et à tendre à une infirmière le sperme déposé dans un bocal, comme l’on donne en laboratoire son flacon pour une analyse d’urine. Voilà à quelle abjection morale parvient notre société post-chrétienne ! Comme le professait déjà Rabelais il y a cinq siècles : « science sans conscience n’est que ruine de l’âme » !

La loi de bioéthique ne se réduit toutefois pas à l’extension de la PMA aux lesbiennes, elle induit une réforme de la filiation au terme de laquelle, au mépris de la biologie, de la vérité et du simple bon sens, deux femmes seront officiellement considérées sur le livret de famille et pour tous les actes administratifs comme les deux parents de l’enfant, elle ouvre la voie à la reconnaissance de la GPA (gestation pour autrui) — la filiation des enfants nés par GPA à l’étranger sera « appréciée au regard de la loi française » —, comprend nombre d’autres mesures aussi lucifériennes avec entre autres l’autoconservation des ovocytes, les recherches sur les cellules souches embryonnaires, la non-discrimination des donneurs de gamètes « en fonction de leur orientation sexuelle », le don du corps après décès pour des recherches et manipulations génétiques, la possibilité de créer des chimères animal-homme, etc.

Bref c’est l’horreur absolue ! Nous vivons dans un monde antéchristique et apocalyptique. Prétendre le contraire est se voiler la face. Le nier, l’occulter, refuser cette évidence est se mentir à soi-même et pécher gravement contre l’Esprit. Que Dieu nous vienne en aide ![…]


Jérôme Bourbon, Rivarol

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