19 avril 2024

Qu’est-ce qu’est le fascisme ? – Livre de Maurice Bardèche

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Un livre, un article : “Qu’est-ce qu’est le fascisme ?”

Maurice Bardèche est un universitaire, écrivain, critique littéraire et polémiste français, engagé à l’extrême droite de l’échiquier politique. Il continua dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale à se réclamer explicitement du fascisme. Mais qu’est-ce que le fascisme ? Son écrivain nous décrit sa vision du fascisme dans son livre rédigé en 1961.

Le fascisme ne repose pas sur la contrainte, comme le croient la plupart de ses adversaires : il a pour objet de faire naître une volonté collective de discipline relèvent d’un style qui diffère d’un pays à l’autre. Il peut exister des fascismes modérés.

Le fascisme, le vrai, veut la force du peuple et le bonheur du peuple, au moins cette sorte de bonheur qui lui permet d’avoir la force, il aime le peuple, mais il n’a pas confiance en lui, il l’aime en le protégeant, il refuse de le laisser faire, il ne sait pas où cela mène de le laisser faire et il craint que cela mène la plupart du temps à quelque forme imprévue de la servitude.

Le fascisme rejette les revenants et les déchets de notre passé, c’est une civilisation qui reparaît.

Le refus du contrôle et de la libre adhésion des masses, la fatalité des opérations de prestige et des raids militaires. Une direction ferme et stable de la nation, la primauté de l’intérêt national sur les intérêts privés, la nécessité d’une discipline loyalement acceptée par le pays, sont les véritables bases politiques du fascisme, celles qui se dégagent de sa définition même.

À la première tâche correspond la crainte, car aucun état ne peut se passer de discipline. À la deuxième tâche correspond l’honneur, car aucun état ne peut se passer d’idéal. À la troisième tâche correspond la vertu, car aucun état ne peut se passer de désintéressement. Et à ces trois principes correspondent aussi les trois vertus cardinales de l’action : le courage dans la confession de la foi, le sacrifice dans la pratique de chaque jour, l’amour dans la vocation qu’on donne à sa vie. Remarquons aussi que le parti unique qui apparaît aujourd’hui comme le signe même par lequel on constate, qu’un régime n’est pas démocratique, n’a été inventé, dans les régimes fascistes comme dans les régimes communistes, que pour faciliter l’utilisation des institutions parlementaires existantes et pour maintenir les apparences d’un fonctionnement démocratique.

Toutefois, Maurice Bardèche nous précise qu’il est important de ne pas sombrer dans le nationalisme-sentiment qui peut amener à participer sans pouvoir s’en défendre aux entreprises les plus contraires au nationalisme-doctrine, car le seigneur est précisément celui qui est capable de renoncer pour servir.

Nous avons montré que le fascisme n’aboutissait nullement au racisme et que les fascistes n’ont pas à accepter, par conséquent, la responsabilité d’une politique à laquelle leur doctrine ne conduit pas.

La suppression de la liberté, les arrestations arbitraires, les camps de concentration, la torture qu’on prétend rejeter sur le fascisme, sont tout aussi bien et tout aussi souvent le propre des régimes dirigés contre le danger fasciste. Selon l’auteur, nous devons même combattre la propagande essentiellement politique qui assimile le fascisme et l’antisémitisme systématique. C’est qu’un régime n’est pas défini seulement par lui-même, mais tout autant par ses adversaires.

On peut observer les différents types de fascisme de la première moitié du 20ᵉ siècle. Le fascisme italien de Mussolini, qui était venu au pouvoir pour éviter l’anarchie, le chaos, la guerre civile. Il alla au plus pressé, rétablit l’ordre, le travail, la paix. Puis il organisa et construisit.

C’était une dictature populaire car Mussolini était à peine protégé. Il aimait le peuple, les enfants, la familiarité. On avait accès à lui facilement.

Le national-socialisme qui se caractérise d’une part, par ce que ses courtes années de plein exercice lui ont permis de faire, d’autre part sur ce que les nécessités de la guerre l’ont contraint d’imposer.

Le Franquisme qui déclencha le coup d’État n’avait pas de pensée politique précise : il prit le pouvoir pour empêcher l’installation du communisme en Espagne.

Maurice Bardèche oppose aux démocraties qu’elles n’ont jamais consenti à reconnaître que, sans nuire à autrui individuellement, on pouvait nuire à la nation tout entière par l’abus de la liberté.

Elles emprisonnent au nom des droits de la personne humaine et elles prêchent le progrès, mais elles respectent les milliards et les banques sont avec elles. Et enfin, n’oublions pas que tout le monde n’est pas métallurgiste ou ouvrier qualifié et tout le monde a besoin de gagner sa vie, ce qui soumet chacun à la loi implacable de l’offre et de la demande, piston essentiel de l’économie capitaliste que la démocratie renforce en lui reconnaissant un caractère intangible et sacré.


Article écrit par Amblard de Guerry

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