5 décembre 2024

Vous avez dit citoyen républicain ?

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Le citoyen républicain est né suite à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen en 1789, lors de la Révolution. Les idées humanistes des droits de l’homme prennent leurs sources chez les philosophes des lumières et donnent à terme l’apparition de « l’homme nouveau » également appelé « citoyen républicain ».

Ce fameux « citoyen » conçu par la révolution, est un être imaginé, imaginaire, mais la loi exige qu’il existe. C’est un individu vide, sans famille et sans corps de métiers, qui n’existe au début que par la cause révolutionnaire.

Il est le défenseur de la constitution et une créature sanguinaire impitoyable encouragée à la délation ainsi qu’au meurtre s’il le faut. Son rôle est de porter la cocarde et les armes contre les ennemis de la république, car ceux qui ne prêtent pas serment aux droits de l’homme sont considérés comme des traîtres à exterminer.

Robespierre disait :

« L’âme de la république est la vertu » puis il rajoute « sans la terreur, la vertu est impuissante ».

Pour le bien commun, le citoyen, cet être nouveau, est engagé corps et âme dans l’oeuvre de la terreur afin de réaliser l’idéal du citoyen républicain vertueux. Pour cela, il dénonce, torture, massacre et purge car c’est pour lui sa seule façon d’exister, d’avoir de la consistance. Le citoyen comme la république, étant des concepts imaginaires, non ancrés dans le réel par des valeurs saines comme la piété, la famille et les corporations, sont comme des coquilles vides qui ne prennent conscience d’elle-même qu’à travers l’ennemi et l’opposition.
Alors on dénonce encore plus pour ne pas disparaître. La dénonciation est encouragée par des récompenses. C’est un acte civique et même si le dénoncé s’avère innocent, le dénonciateur n’en reste pas moins un bon citoyen. Des comités de surveillance sont crées allant même jusqu’à questionner les enfants dans les écoles.
On juge et on tue encore plus afin de nourrir cet élan de folie né de ces fameux philosophes qui ont uniquement appris à penser entre eux jusqu’à en perdre la boussole du réel.

Plus tard, cela ne suffit plus d’avoir créé ce citoyen sanguinaire fervent défenseur de cette utopie morbide et monstrueusement vorace qu’est la république des droits de l’homme. Il faut maintenant le reproduire et c’est par l’éducation que cela se fera. C’est donc la charge de l’éducation nationale, organe de propagande étatique, de produire à la chaine ce bon citoyen, afin d’assurer l’avenir et peu importe ce qu’en pensent les parents.

Danton (ministre de la justice sous la révolution) disait : « Les enfants appartiennent à la république avant d’appartenir à leur parents. »

Thibaudeau (Homme politique Français de la Révolution) rajoutait : « J’ai toujours pensé que les enfants étaient la propriété de l’Etat, et que les parents n’étaient que les dépositaires. »

L’école est donc le moule qui formate à la chaîne ce bon citoyen républicain. Elle pervertit les cerveaux par une propagande féroce et continuelle. Les écoles catholiques privées, jadis majoritaires en France, sont fermées ou doivent jurer fidélité aux droits de l’homme et du citoyen. Quant aux religieux qui ne se soumettent pas aux principes des humanistes, ils sont par humanité, j’imagine, soit expatriés de force, soit torturés et abattus comme des moins que rien.

Une fois la France en grande partie acquise à sa cause, l’appétit vital de la république des droits de l’homme en demande toujours plus pour exister. Elle se tourne alors vers les régimes étrangers. Elle transforme le citoyen révolutionnaire en soldat citoyen. La république ne veut plus borner ses soins aux « intérêts » de la France, mais les étendre aux autres nations.
Le citoyen ne prend plus les armes par lui-même, il est « réquisitionné » contre son gré s’il le faut pour aller faire la guerre et prêcher ce nouveau pacte social onirique que sont les droits de l’homme. Les piques avec lesquelles il embrochait les nourrissons et les femmes enceintes sont remplacées par des baïonnettes. Il est un bon citoyen quand il court donner sa vie pour des idées utopiques d’égalité. Car n’oublions jamais que c’est dans l’adversité et dans le bain de sang que survit l’idéologie républicaine. Il lui faut, selon l’idéal humaniste qu’on lui a incrusté profondément dans sa cervelle depuis le plus jeune âge, combattre ces régimes tyranniques que sont les autres monarchies ainsi que les armées surnommées par notre chère république les « hordes d’esclaves » au « sang impur » (la marseillaise), afin d’imposer partout la révélation sacrée inventée, un beau matin entre deux tartines de confiture un peu trop sucrées de la servante, par les saintes lumières athéistes.

La république, idéologie mortifère, à besoin du sacrifice de ses citoyens. Elle les honore quand ils meurent pour elle. Elle va même jusqu’à inventer des autels « monuments aux morts » qu’elle installe par milliers sur le territoire qu’elle occupe, pour que le citoyen républicain n’oublie jamais que c’est son premier devoir de lui donner son sang et celui de ses enfants. Et puis de toute façon, comme nous le précise encore cette chère marseillaise, que le citoyen se plaît à chanter la larme à l’oeil et le cœur sur la main, ce n’est pas grave car :

« S’ils tombent nos jeunes héros,
la terre en produit de nouveaux. »

Gare à celui qui ne suit pas le chemin qu’elle aura sanctifié de sa propre gerbe ! La république, ayant besoin d’adversité pour avoir un tant soit peu de consistance, est capable par instinct de survie de se trouver des proies ennemies partout où elle renifle, que ce soit chez les monarchistes, les fascistes ou les nationaux-socialistes. Elle va même, en temps de disette, jusqu’à se créer des ennemis en son sein à travers l’extrême droite ou les non vaccinés par exemple. Son armée de « bons citoyens » est toujours là, à ses ordres pour faire le sale boulot de surveillance, de délation, et même plus si sa grande majesté la république une et indivisible le désire.

La république moderne connaît parfaitement ses propres carences et, à l’image de ses ennemis, elle sait se rendre indispensable et créer les problèmes pour mieux chérir ses bons citoyens. Elle sait discrètement rendre malade pour mieux soigner. Elle sait créer des dépendances à la consommation pour mieux les combler. Elle sait créer de l’insécurité pour mieux les contrôler. Les bons citoyens n’implorent plus que son aide et la voient, à chaque fois, comme la mère sauveuse. Gare à celui qui ne tombe pas dans le panneau, l’armée de citoyens est là pour s’en occuper.

De nos jours, nous avons malheureusement oublié qu’il fut un temps ou le peuple n’avait aucune obligation d’aller mourir sur le champ de bataille, car la France, solidement ancrée dans le réel n’était pas qu’une simple « idéologie » illusoire, meurtrière et avide de massacres. Elle existait par elle-même, n’espérait qu’en Dieu et n’avait aucunement besoin de se fabriquer des ennemis pour ne pas retomber dans le néant. Elle était la France, la patrie au sens de la terre des pères. Elle était honorée et respectée. Elle était un être moral doté de grandes vertus et les français voulaient s’en montrer dignes. Les français l’aimaient naturellement et la nommaient « France douce », « Pays de douce plaisance » ou encore « Jardin de douce France, ou ne pousse que des vertus ». Les Français aimaient à contempler la « terre de leurs ancêtres » et prendre exemple sur ce paisible et séculaire héritage baigné de grâces. Ils étaient pieux, simples, méritants, charitables, honorables, respectueux, braves, humbles et fiers à la fois.

À l’époque, les français avaient besoin de la France pour exister. Aujourd’hui, c’est la république qui ne peut se passer de ces serviles et malléables citoyens pour prouver sa piteuse existence.

La constitution des droits de l’homme et du citoyen a remplacé les Saintes écritures, la délation a détrôné la confession, le crime à supplanté la charité, le vote à succédé à la prière et le citoyen s’est substitué au français.. Bienvenu en république !

Nous l’aurons compris, la république agit comme un parasite. Elle s’accroche à son hôte, le berce d’illusions jusqu’à lui faire perdre tout sens du discernement. La « république » n’est pas la France et elle ne le sera jamais. Les Français ne seront jamais ses serviteurs « citoyens » qui n’agissent qu’à l’émotion et non à la raison.

Etes-vous un citoyen républicain ou bien un français ?

Le savoir est notre arme,
les livres sont nos munitions.

Vive la France ! Vive les Français !

Juju.

Article écrit par Augustin pour le Réveil des Moutons 

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