28 mars 2024

Le « QUI-isme », nouveau crime de lèse démocratie

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« Pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder ceux que vous ne pouvez pas critiquer. » Voltaire

Depuis le XVIIIème siècle dit des Lumières, nous avons prodigieusement progressé sous le patronage éclairé de notre belle République prétendument française. A un point tel que le pronom relatif qui est en passe d’être interdit. L’académie française devrait être saisie dans la foulée. Le ministère de l’Intérieur est déjà à pied d’œuvre.

La célèbre formule de Voltaire nécessite donc une mise à jour : pour savoir qui vous dirige vraiment, il suffit de regarder la question qu’il est interdit de poser. Et incidemment ce que risquent les exaltés avides d’interrogations hétérodoxes. Le cas de Cassandre Fristot nous renseigne sur ces nouvelles mesures de préservation de la démocratie.

Fille de Priam et princesse de Troie connue pour sa grande beauté, elle fut dans l’Antiquité celle qui annonçait les mauvais présages et que personne ne voulait croire. L’ironie contemporaine veut que contrairement à la mythologie antique, le pouvoir en place accorde énormément d’importance aux dons divinatoires de la princesse de Moselle. Arrestation ce matin même, 9 août, perquisition de son domicile visant à prouver ses hérésies, garde à vue, suspension de son poste d’enseignante en attendant les suites disciplinaires annoncée par un second ministre appelé à la rescousse, Blanquer en l’espèce. Et enfin un procès en sorcellerie devant notre justice impartiale et indépendante l’attend.

Laissez moi vous dire, connaissant un peu la chose de part mon expérience personnelle en la matière, qu’il ne fait aucun doute que les soupçons de qui-isme vont être étayés par ses livres, ses photos, ses journaux, ses goûts musicaux, ses chaussettes de marque allemande. En conséquence de quoi, convaincue de qui-isme, sa pancarte (et son absence de masque dont l’utilité est avérée uniquement en manif) va lui coûter son travail et son épargne. J’ai moi-même quelques talents de divination et je pense que le nombre de ligues de vertus, parties civiles à son procès devrait être substantiel. Multipliant d’autant les dommages et intérêts et autres remboursements de frais de « justice » qu’elle devra régler pour utilisation anti-démocratique du pronom qui.

A ce stade, il convient donc de s’interroger sur un tel emballement au plus haut sommet de l’État. Quelque chose semble les avoir fait plonger dans un état d’angoisse intense.

Revenons rapidement sur la genèse de cette histoire afin de tenter d’y voir plus clair. Pour ce faire, il faut se reporter à à l’illustre date du vendredi 18 juin 2021, date à laquelle le général Delaware (ancien Chef du bureau « situation, renseignement, guerre électronique » à l’état major interarmées de Planification Opérationnelle) fut passé à la question journalistique par le sosie de Bronstein dit Trotski. Un certain Posternak. Personnage présenté comme historien et reconverti pour l’occasion en procureur cathodique aux méthodes pas très catholiques de l’émission Morandini Live diffusée sur CNEWS.

Le sujet du contrôle des médias par des intérêts bien identifiés y était abordé sur ce média.

La dernière réponse du haut-gradé avant son interruption éclaire faisait mention de « la communauté que vous connaissez bien ». Une communauté donc. Quelle communauté ? L’Opus Dei, les adorateurs de l’oignon, les suprémacistes blancs ? N’étant moi-même pas général en chef de l’état major au Renseignement, je me suis interrogé. Mais face à la difficulté de la tache, j’ai bien vite renoncé tant le sujet me semblait complexe. Fort heureusement, je découvris par hasard quelques précisions.

Il s’agissait en fait de la communauté bien connue sous le vocable de Deep State aux USA et d’État profond en France comme l’explique le général. Ainsi cet état profond aurait mandaté ses exécutants ministériels et leurs supplétifs politico-judiciaires afin de traquer la jeune femme à la pancarte. Au risque de se démasquer et de faire comprendre aux français qui gouverne réellement mais surtout au risque que ces persécutions se retournent contre eux. Cette stratégie d’une grande brutalité et d’un manque de discrétion absolu me laisse perplexe. Se dévoiler de la sorte pourrait initier une sorte de déclic, de révélation auprès des masses.

Encore une fois je ne suis pas un expert, mais lorsqu’il s’agit de démocratie (ou de sanitaire) on ne badine pas avec les moyens à employer. C’est à ce titre que la seule démocratie du Proche-Orient qui se défend vaillamment contre femmes et enfants palestiniens derrière les murs de leur forteresse, aidée en cela par l’armée la plus morale du monde, s’est également fermement positionnée sur cette affaire.

Beaucoup de gens pourraient être surpris de l’intérêt portée par Israël pour un défilé de rue ayant eu lieu à plusieurs milliers de kilomètres de leurs frontières si bien gardées. Les diplomates de l’entité sioniste déclare la jeune mosellane imbibée de haine antisémite usant ainsi d’un complotisme décomplexé.

En effet, présumer de l’antisémitisme de la question qui tendrait à accréditer la thèse nauséabonde et éculée prétendant que les juifs contrôlent les démocraties occidentales, les médias et seraient à la manœuvre derrière la tyrannie vaccinale. Ce qui, chacun en conviendra, ne peut être le fait que de cerveaux malades, d’esprits étriqués et paranoïaques, de fous furieux d’extrême droite, de nazis.

Reste donc la haine atavique, viscérale de certaines personnes vis à vis de cette « sale race » comme explication. Mais qui ?! Un règlement de compte dont l’État se fait le relais et pour lequel il semble avoir pris parti sans réserve.

Il conviendrait d’expliciter l’appartenance raciale en question et le pourquoi d’une telle débauche de moyens contre Cassandre afin que les français légalistes et républicains sachent vers qui orienter leur hostilité. Après tout, la plèbe peut tout à fait comprendre pour peu que l’on fasse preuve de pédagogie comme aime à le rappeler nos bons élus et nos bienfaiteurs démocrates de tout poil. Sans doute l’avenir nous en dira d’avantage.


Article écrit par Jules pour le Réveil Des Moutons.

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